Convention avec les établissements de petite enfance

Intervention d’Aurélie Solans relative à la convention avec les établissements de petite enfance

Mes chers collègues, ce renouvellement de nos conventions avec les structures petite enfance associatives est un beau motif de satisfaction de ce Conseil.

En juillet dernier, nous appelions de nos vœux une remise à plat qui tienne compte de nouveaux enjeux lors de ce renouvellement ; c’est chose faite. Tout d’abord, nous y retrouvons bien sûr les trois critères importants que Christophe NAJDOVSKI a fait bouger sur la précédente mandature, l’accueil des enfants parisiens sans distinction, l’ouverture 5 jours pleins sur 7 ainsi que la participation aux commissions en Mairies d’arrondissement.

Ces critères ont été des points d’appui importants pour améliorer les partenariats avec les crèches dites à caractère propre, c’est-à-dire confessionnel.

Ensuite, nous y retrouvons les principes éducatifs portés par notre majorité municipale : mixité et égalité entre les enfants, y compris bien sûr filles et garçons. Nous y retrouvons une exigence sur les conditions d’emploi dans ces crèches qui se clarifient et des exigences de sécurisation des locaux en conformité avec les mesures antiterroristes.

Enfin, en termes d’avancées importantes apportées dans le cadre de ces négociations de conventionnement, le groupe Ecologiste retiendra deux points qui convergent vers une responsabilité assumée de la Ville en matière de qualité d’accueil dans ces structures.

Premier point, sur le personnel. Face au turnover important des auxiliaires de puériculture de l’associatif dû à une attractivité importante de notre Ville dans ses propres structures, la Ville, en tant que financeur, a proposé un coup de pouce financier de 100 euros par mois à celles-ci. Cette mesure, inédite, est un vrai signe d’écoute pour les difficultés des gestionnaires associatifs et une mesure financière positive pour les professionnels qui ont choisi les structures associatives.

Deuxième point, sur une cohérence avec le plan d’alimentation durable 2015-2020 dont notre collectivité s’est dotée. Les associations ont désormais – grande nouveauté – à atteindre une part de 50 % d’alimentation biologique et durable d’ici 2020 dans l’alimentation des enfants accueillis. Cet objectif est une belle avancée dans notre responsabilité environnementale en tant que financeur et dans l’égalité entre les petits Parisiens en termes de qualités d’accueil, qu’ils soient en crèche municipale ou en associative conventionnée.

Les groupements de commandes sont proposés aux structures qui ont besoin d’être aidées dans l’atteinte de cet objectif ; c’est important. Leur inclusion dans l’ambition de la Ville de gagner 50 % de part de bio d’ici 2020 doit être accompagnée.

A quelques jours de l’événement du réseau français des cantines bio à l’Hôtel de Ville, qui a réuni plus de 150 acteurs de la restauration collective, nous voulons insister. La question de la qualité alimentaire est un défi qui mobilise et représente un véritable enjeu de santé, de développement des territoires notamment et qui devient souvent un levier d’échanges et de dialogue.

Pour ces conventionnements, il reste trois chantiers importants. D’abord, nous pourrions développer les clauses d’insertion par l’emploi ainsi que la participation des associations gestionnaires à la formation des futurs professionnels, renforçant ainsi leur rôle d’acteurs économiques d’un territoire, d’un quartier à part entière. Ces structures associatives sont de plain-pied dans cette économie sociale et solidaire que nous prenons.

Deuxièmement, sur le plan santé et environnement. On pourrait élargir le périmètre de la convention à la politique générale de développement durable de l’association : gestion des déchets, travaux, matériaux, produits ménagers. Après la promotion d’une alimentation exempte de pesticides, c’est bien à la qualité de l’air intérieur, à l’absence de perturbateurs endocriniens, etc., que l’on peut aller plus loin avec nos partenaires associatifs de la petite enfance.

Troisièmement, l’ouverture et la visibilité des structures dans leurs quartiers. Elle doit être mise sur la table, vers une transparence des modalités d’inscription et d’attribution. Les partenariats avec les Mairies pourraient être renforcés. Le travail en réseau vers un maillage en fine dentelle du territoire mérite aussi un renouvellement des pratiques. Sur ce point, la Ville peut être force de proposition et d’appui. Il s’agit là d’un chantier important quand on sait combien de familles n’osent frapper à la porte de ces structures.

Pour finir, bien sûr, je veux remercier et saluer Mme VERSINI, Mme OUMER, leur équipe, ainsi que la DFPE sous la houlette de M. FRAISSEIX, pour les échanges constructifs et les avancées que nous engrangeons aujourd’hui dans ces nouvelles conventions.

Je vous remercie.