Fatoumata Koné: « Le 104, un lieu d’insertion sociale à travers l’art »

Intervention de Fatoumata Koné lors du vote sur la délibération ayant pour objet la signature d’avenant et de convention avec deux établissements publics de coopération culturelle: le 104 et la Maison des métallos.

J’interviendrai pour ma part au sujet du 104 puis je laisserai la parole à Joëlle Morel pour intervenir sur La Maison des métallos.

Le Groupe Ecologiste de Paris salue cette convention avec le 104 et cet acompte de 2.000.000€ sur la subvention 2015 qui va lui être allouée.

En effet, la réputation du 104 n’est désormais plus à faire. Cet établissement de renommée mondiale qui a pourtant vécu un démarrage difficile a su redéfinir l’espace culturel à Paris depuis l’arrivée de son directeur José-Manuel Gonçalvès en 2009 que nous avions d’ailleurs salué devant cette même assemblée.

Je tiens à rappeler que l’implantation d’un grand établissement culturel tel que le 104 dans un quartier populaire du 19ème arrondissement répondait à un postulat de départ, simple et juste : rééquilibrer l’offre culturelle entre l’Ouest et l’Est Parisien et ainsi répondre à ces deux enjeux :

  • l’égalité d’accès à la culture
  • l’égalité entre les quartiers

Situé au cœur du quartier Flandre, à la périphérie de plusieurs villes de banlieues, le 104 a fait le pari réussi d’un fort ancrage local en créant des liens avec la population du quartier. Il est parvenu à établir des relations directes avec les habitants, notamment par le biais du Cinq (destiné aux pratiques amateurs) et la Maison des Petits (consacrée aux rapports enfants / parents). Hors de ses murs, il tisse de nombreux partenariats avec des associations, établissements scolaires, acteurs sociaux ou groupes d’individus environnants.
 Le 104 tente, ainsi, de démocratiser la culture, il atteint son ambition de devenir plus qu’un simple lieu de rencontres artistiques pour tendre à un lieu d’insertion sociale à travers l’art. Je peux dire que ce lieu participe désormais à la dynamisation de son environnement et renforce l’attractivité du territoire du Nord Est parisien.

Avec 500.000 visiteurs/spectateurs qui le fréquentent chaque année, il reste un lieu atypique et unique dans son genre ouvert à toutes les pratiques artistiques. C’est un espace de théâtre, de danse, de cirque, de festivals, de musique, d’arts visuels qui comprend également une boutique Emmaüs, une librairie « le Merle Moqueur », deux lieux de restauration, une Maison des Petits, un espace pour les pratiques amateurs « le Cinq » et un incubateur de start-up innovantes…

Pour conclure :

  • Le 104 apparaît désormais comme un modèle d’établissement culturel en France et en Europe et nous l’encourageons à continuer son travail en direction des populations des quartiers qui l’entourent car nous avons comme ce lien qui a été difficile à construire, reste d’une grande fragilité.
  • Nous espérons que la Philharmonie saura prendre exemple sur le 104 pour tisser de vrais liens avec la population locale, approfondir son inscription effective dans le territoire, répondre aux attentes du public de proximité tout en parvenant à atteindre grâce à une programmation ambitieuse un statut d’établissement culturel majeur.