Intervention d’Aurélie Solans sur les voyages scolaires dans les collèges

Nous nous sommes émus lundi des restrictions opérées dans certains budgets liés aux affaires scolaires.

J’aimerais aujourd’hui, à l’inverse et à l’occasion de cette délibération, saluer la poursuite de projets de voyages scolaires dans de nombreux collèges parisiens.

Tout en respectant les programmes scolaires et en favorisant la transdisciplinarité, ces projets permettent à nos enfants de mieux connaître leurs voisins européens, et même leur propre pays, de Brest à Marseille. Ils participent à un éveil au monde, à la construction d’une citoyenneté européenne, à la découverte d’innovations de toutes sortes dans d’autres territoires. L’année dernière, près de 1.000 jeunes, Parisiennes et Parisiens, en ont bénéficié.

Ces voyages sont aussi la preuve, donnée très tôt aux enfants, que les plus riches découvertes sont souvent à portée de main et qu’il n’est pas nécessaire de prendre l’avion chaque week-end pour s’émerveiller du monde. Ces voyages sont aussi les meilleurs garants d’une ouverture à l’autre dans ses différences et ses richesses. Ils participent enfin de la cohésion de la vie de la classe.

Avant de conclure, je souhaite ajouter deux dernières remarques sur l’attribution du financement de ces projets.

Première remarque : les refus sur les projets déposés ne sont pas compris par les équipes. Souvent, il s’agit de projets reconduits d’une année sur l’autre et le motif de la non-reconduction ne fait pas sens. La remise à plat que vous nous avez annoncée, Madame la Maire, sera l’occasion, nous l’espérons, de revoir ce dispositif.

Deuxième remarque : ces soutiens financiers devraient bien plus prendre en compte la participation des familles à ces voyages. Cela est une vraie préoccupation pour nous, élus, surtout dans les quartiers populaires. Je parle de la participation financière. Les participations des familles doivent être modérées pour que ces voyages soient vraiment accessibles à tous.

A l’heure des choix budgétaires et pour toute la suite de cette mandature, j’espère ainsi que nous aurons à cœur de sanctuariser ces projets en les concentrant prioritairement sur les établissements situés dans des quartiers fragiles, mais aussi dans les classes spécifiques de type S.E.G.P.A. ou U.L.I.S., où les besoins sont importants.