Intervention de Andréas Pilartz relative au Vœu concernant le soutien à l’Ukraine et aux réfugiés ukrainiens

Monsieur le Maire,

Cher.e.s collègues, 

Slava Ukraini, gloire à l’Ukraine, c’est ce cri que l’on entend partout sur les places d’Europe pour défendre un pays, un peuple, qu’un dictateur veut réduire au silence.  L’Ukraine est aujourd’hui attaquée par air, par mer et par terre. L’armée russe avance sur cinq fronts et conquière et occupe le territoire, par le sud, par l’est et par le nord. Une vaste panoplie d’armes et d’équipements sont déployés par les russes et plus de 180 000 hommes engagés dans cette guerre de conquête, qui selon les dires mêmes du « président » Poutine, vise avec une détermination sauvage à l’occupation totale du pays.  Les russes ayant détruits la majeure partie des faibles forces aériennes ukrainiennes contrôlent l’espace aérien. Ils assiègent les grandes Villes, Kharkiv, Marioupol et la capitale Kiev, ils ont pris de nombreuses villes moyennes et se rapprochent d’Odessa. L’armée ukrainienne, renforcée par des dizaines de milliers de civils, qui ont pris les armes dans les unités de défenses territoriales, se retranche dans les zones urbaines, qui deviennent champs de bataille.

Des centaines de milliers de civils sont donc coincés sur les champs de batailles urbains.

Marioupol, soumise à « un blocus humanitaire » et à d’intenses bombardements, comme l’a affirmé Vadym Boïtchenko, le maire de ce port stratégique du sud-est du pays, est assiégée par les forces russes.

Il est actuellement impossible d’établir des informations précises sur le nombre d’habitants tués et blessés de Marioupol, de la région de Donetsk et de la ville d’Irpin dans la région de Kiev. Il est difficile d’établir un bilan civil précis, le service d’urgence de l’Etat ukrainien annonce 2 000 morts depuis l’invasion du 24 février

Plus de 1 million de civils se sont réfugiés à l’ouest du pays à l’intérieur de l’Ukraine, et près de 1,5 autres millions de  réfugiés, ont passé les frontières et sont accueillis en Europe. Principalement des femmes et des enfants car les gardes-frontière ukrainiens ne laissent pas sortir les hommes en âge de se battre.

Oui, c’est assommant cette longue liste, lourde de mots terrifiants, mais c’est bien la guerre, une guerre à grande échelle. Une agression sans précédent en Europe depuis la seconde guerre mondiale. La Russie pèse de toute la puissance de son armée, l’Ukraine se défend soutenue par des livraisons d’armes européennes et des sanctions qui pénalisent l’agresseur russe.

Les écologistes condamnent la guerre, dénoncent l’agresseur et encouragent les livraisons d’armes au résistants ukrainiens. Nous étions bien heureux quand les anglais armaient les résistants français durant la guerre, armons aujourd’hui, les démocrates ukrainiens,  comme nous aurions dû armer les républicains espagnols en 36. Les écologistes insistent sur les sanctions contre la Russie, seul moyen de la faire plier sans déclencher une escalade militaire périlleuse pour le monde entier. Total doit retirer tous ses investissements de Russie, et on doit trouver en Europe une alternative aux hydrocarbures. Mettre fin à notre dépendance au gaz russe et retrouver notre souveraineté énergétique grâce à la sobriété et aux renouvelables. C’est un impératif pour la paix et pour le climat.
Si nous voulons la paix nous devons être ferme avec l’envahisseur qui déclenche la guerre et solidaires avec ceux qui tentent de résister, Ukrainiens comme Russes. Il en va de la protection de nos démocraties en Europe et de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Sinon ce n’est pas du pacifisme, c’est de la complaisance avec le plus fort, de la soumission aux diktats des conquérants. 

Nous nous associons à ce vœu qui demande d’accueillir, de façon inconditionnelle, tous les réfugiés fuyant l’Ukraine en guerre, à bras ouverts comme nous aurions dû aussi accueillir les réfugiés syriens ou tout autre réfugiés fuyant les conflits et les bombes.