Tchernobyl: 30 ans après le mensonge d’État, la menace nucléaire est toujours là!

Le 26 avril 1986 à Tchernobyl en Ukraine, l’augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur n°4 de la centrale Lénine, conduit à la fusion du coeur, provoquant une explosion libérant d’énormes quantités d’éléments radioactifs. Ce tragique accident nucléaire mobilise des milliers de «liquidateurs», «chair à neutrons» sacrifiés pour tenter d’éteindre l’incendie et provoque le déplacement de plus de 250 000 personnes.

L’ONU considère que ce sont 9 millions d’adultes et plus de 2 millions d’enfants qui souffrent des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

30 ans après, malgré la multiplication des cancers, des maladies de la thyroïde et des malformations congénitales, l’opacité et la désinformation continuent et le réacteur éventré demeure plus que jamais une menace avec un sarcophage qui souffre de plaies béantes.

En France, des milliers de personnes ont également été victimes de l’accident (le nuage ne s’est pas arrêté à la frontière) sans aucune reconnaissance des pouvoirs publics et l’État ne reconnaît toujours pas avoir menti au mépris de la protection sanitaire des populations. Comme nous le recommandent nos voisins européens, il est urgent d’arrêter les centrales nucléaires les plus anciennes (Fessenheim, Bugey et Tricastin) et d’abandonner les chantiers de l’EPR et d’ITER. Or, le gouvernement a décidé en début d’année de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires, faisant ainsi courir encore plus de risques aux Européens et retardant le développement des filières d’énergies renouvelables et de la maîtrise de la demande énergétique.

En hommage aux victimes, un rassemblement aura lieu, lundi 25 avril à 19h, Quai de Conti, à hauteur du Pont des Arts (entre la rue Bonaparte et la rue de Seine).

Flyer du rassemblement en hommage aux victimes de Tchernobyl