
Jeudi 22 mai dernier, dans le 19e arrondissement de Paris, Quai de l’Oise, plusieurs vidéos en notre possession révèlent des images d’une interpellation particulièrement brutale menée par des agents des forces de l’ordre à l’encontre de jeunes mineur·es, pourtant calmes et coopératif·ves. Ces images choquantes s’inscrivent dans une série préoccupante de violences policières injustifiées, que nous dénonçons avec la plus grande fermeté.
Parmi les personnes présentes sur place se trouvait Arthur Béal, militant écologiste bien connu pour son engagement pacifique. Sur une vidéo, on le voit intervenir calmement pour rappeler aux forces de l’ordre leur devoir de retenue et de respect des droits fondamentaux. En réponse, il est violemment interpellé sans justification apparente, puis plaqué au sol et traîné sur la chaussée, immobilisé par trois agents.
Bien qu’Arthur ne soit pas blessé et n’ait pas été placé en garde à vue, cette intervention brutale illustre une nouvelle fois un usage disproportionné de la force, qui érode profondément la confiance envers nos institutions.
Un dossier a été ouvert à l’Inspection Générale de la Police Nationale, à la suite du
signalement de notre camarade, accompagné de vidéos et de témoignages. Par ailleurs, une plainte au Procureur de la République est en cours de rédaction, après que le commissariat du 19e arrondissement a refusé d’enregistrer la plainte d’Arthur jeudi soir.
Les Écologistes francilien·nes :
- demandent l’ouverture immédiate et transparente d’une enquête administrative et judiciaire
- réaffirment leur attachement à une police républicaine respectueuse des droits humains et soumise au principe de proportionnalité dans l’usage de la force,
- dénoncent la banalisation des violences policières, devenues centrales dans la doctrine du maintien de l’ordre en France, en particulier dans les quartiers populaires,
- expriment leur entière solidarité à Arthur Béal, ainsi qu’aux jeunes interpellé·es, victimes d’un usage de la force manifestement contraire au code de déontologie du ministère de l’Intérieur (article 434, alinéa 18).
Face à cette dérive autoritaire, nous appelons les autorités à faire preuve de responsabilité, de transparence et d’apaisement. La démocratie ne peut s’épanouir sans justice, dignité et respect des libertés fondamentales.