Participation de l’association France terre d’asile pour sa permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers (41 500€)

Intervention d’Aurélie Solans relative à la participation (41 500€) et à la convention avec l’association France terre d’asile pour sa permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers

Mes chers collègues, le vote de cette subvention à France Terre d’Asile pour avoir assuré la permanence d’accueil et d’orientation des mineurs isolés étrangers, le temps que le dispositif d’évaluation prenant sa suite monte en charge, est l’occasion pour nous de revenir sur le dispositif d’accueil et de prise en charge par notre Département des mineurs isolés étrangers.

Le nouveau D.E.M.I.E. correspond-il bien aux objectifs que nous lui avions fixés collectivement lors de l’adoption du plan exemplaire d’accueil des mineurs isolés étrangers de Paris ?

Le groupe Ecologiste avait en effet émis certaines réserves sur ce plan que nous avions voté et pour lequel nous nous étions beaucoup impliqués. Encore une fois, nous vous remercions, Madame VERSINI, ainsi que votre équipe, ainsi que le directeur de la DASES, pour leur disponibilité lors de ce travail sur ce plan.

Avec ce plan, nous nous mettions en conformité avec nos obligations légales avec la Convention des Droits de l’Enfant. La mise à l’abri systématique, pierre angulaire des nouveautés du plan, avait été un élément majeur pour emporter notre adhésion.

Aujourd’hui, où en sommes-nous ? Nous voulons ici en témoigner, des signalements répétés nous informent que des mineurs se voient refuser toute mise à l’abri alors que celle-ci doit être systématique et inconditionnelle. La présence, longue, conséquente sur les campements, à Stalingrad par exemple, de mineurs, a été observée ces derniers mois. Le D.E.M.I.E. retombe-t-il dans les travers de l’ancien système ?

Le groupe Ecologiste souhaite insister sur ce point. Le doute doit profiter aux jeunes qui se présentent et le simple contrôle à l’entrée ne peut suffire à une évaluation sociale, nous sommes bien d’accord, je pense. C’est un élément important du plan. Le jeune qui se présente au D.E.M.I.E. doit être présumé avoir moins de 18 ans. N’oublions jamais que ce sont des personnes fragiles à la rue, ayant vécu un parcours migratoire souvent des plus difficile.

Par conséquent, nous souhaiterions savoir quelles sont les mesures que la Ville met en place face à toutes ces alertes pour éviter que ne se reproduisent les erreurs du passé.

Dernier point, sur la question des jeunes étrangers scolarisés et sur le dispositif de prise en charge et d’hébergement des jeunes scolarisés isolés étrangers dont nous saluons la création.

Le Réseau Education Sans frontières, R.E.S.F., recense une vingtaine de lycéens qui ne sont pas pris en charge aujourd’hui. Les soutiens se mobilisent avec une fois avec un rassemblement demain devant l’Hôtel de Ville et je tiens à saluer leur engagement solidaire dans la durée.

Sur ce point également, nous souhaiterions savoir où nous en sommes du calibrage du dispositif dans le dialogue avec l’Etat, qui porte avec Paris le dispositif face à ce manque de places.

Je vous remercie.