Pour une meilleure prise en charge des jeunes majeurs scolarisés

Le groupe écologiste a déposé un vœu relatif aux lycéens à la rue au Conseil de Paris de février dernier. Il a été amendé et adopté après sa présentation par aurélie Solans.

Présentation d’Aurélie Solans:

Madame la maire, mes chers collègues,

Face à la situation d’extrême urgence des situations de ces jeunes gens, scolarisés dans nos lycées parisiens, à la rue, notre ville se doit d’agir!

Ces jeunes, nous en avons beaucoup parlé depuis le début de la mandature. Après des parcours migratoires souvent extrêmement difficile, ces jeunes, dit «étrangers isolés», arrivent parmi nous sans leurs familles.

Sans ressource, sans logement, ils réussissent à s’inscrire dans un parcours scolaire, avec une volonté de s’en sortir. Nous ne pouvons les laisser à la rue.

Avec une mobilisation importante de la communauté éducative et des élus parisiens, et je salue la l’action volontariste de Mme Versini et de son équipe, un dispositif spécifique sous la responsabilité de l’état s’est monté. Aujourd’hui, ce sont 70 lycéens étrangers isolés qui sont pris en charge. Jeunes adultes, ou mineurs déboutés de l’Aide sociale à l’enfance, ils bénéficient d’une mise à l’abri pendant leur parcours scolaire.

Pour autant, le dispositif reste bloqué à 70 places. Et les lycéens à la rue reste donc d’actualité à Paris cet hiver.

Il y a urgence à recalibrer ce dispositif pour qu’il soit en capacité d’accueillir de nouveaux lycéens. Nous proposons pour cela que 50 places nouvelles soient créés. La ville doit y prendre toute sa part financièrement comme c’est le cas pour les 70 premières places bien sûr.
Aujourd’hui, quelques situations particulièrement délicates ont été prises en charge par le rectorat dans l’attente d’une décision de la préfecture.
Rappelons que les situations de grande précarité et les structures d’hébergement d’urgence ne sont pas adaptées à la poursuite d’une scolarité et qu’une scolarisation réussie est une clef pour une meilleure insertion, que les jeunes soient mineurs ou majeurs.

Rappelons que notre département, vis à vis de ces jeunes, ne peut se défausser. A un moment donné, les institutions ne doivent pas se défausser les unes sur les autres. Aucun lycéen ne doit dormir a la rue!

Je terminerai en saluant la mobilisation de toute la communauté éducative et citoyenne autour de ces jeunes, mobilisation constante et constructive qui a lancé et lance l’alerte encore et encore pour que les droits humains soient bien vivants à Paris.

Retrouvez l’intégralité du vœu amendé et adopté en cliquant sur le lien suivant:

Vœu Lycéens à la rue