Mr le Maire,
Chèr.e.s collègues,
Mon propos sera d’abord un peu général avant de me concentrer plus sur les enjeux au sein de la délibération DLH 310.
Nous avons ici 8 délibérations dans l’ordre du jour qui traitent de rénovation du bâti. C’est la mise en musique (si je puis dire) de la volonté de la ville d’accélérer la rénovation du bâti pour tenir les objectifs du plan climat.
Je ne peux résister de m’arrêter sur le fait que le projet de la délibération DLH 354, soit donc la rénovation des immeubles situés au 41 avenue de Flandre devrait recourir à la pose de panneaux solaires. Le solaire, en ces temps de crise énergétique, est une vraie solution pour protéger nos concitoyens les plus précaires. J’appelle donc les bailleurs sociaux à y avoir recours le plus souvent possible.
Pour revenir à la délibération DLH 310, il est question d’un immeuble ayant besoin d’entretien, fortement déperditif car en étiquette G et se situant au 11 rue de Rouen.
Ce projet se déroule sur un immeuble en brique. On peut lire dans les documents qui nous sont soumis que (et je cite) le recours à l’isolation thermique par l’intérieur était la seule solution pour améliorer l’isolation des façades sachant que l’isolation par l’extérieur n’a pas été autorisée par les services instructeurs.
Ce refus probablement motivé aura des conséquences sur les performances de la rénovation menée qui ne sera pas aussi efficace qu’elle aurait pu l’être.
Si j’ai choisi de souligner cet élément dans mon intervention c’est que, ce cas comme les îlots HBM dont il était question dans les délibérations précédentes sont tous constitués de briques apparentes. Nous nous trouvons à la croisée de deux injonctions contraires : rénover pour mieux isoler et préserver l’intégrité du patrimoine existant.
Si il est important et nécessaire de préserver le patrimoine, cette nécessité ne peut pas faire obstacle à la rénovation performante qui passe par de l’isolation par l’extérieur. En effet, isoler par l’extérieur permet de limiter grandement les ponts thermiques et le froid qui peut rentrer dans les logements.
A l’heure de la révision du plan climat et de la nécessaire accélération de la baisse des émissions de gaz à effet de serre, s’ouvre là un chantier politique qu’il va nous falloir affronter.
Je me réjouis qu’une réunion avec les architectes des bâtiments de France ait lieu à la fin du mois afin d’essayer de trouver un chemin et j’espère que nous aboutirons à des évolutions de doctrine favorisées par des expérimentations fructueuses.
Malgré cette alerte politique de portée plutôt générale, il n’est pas question de s’opposer à ce projet et je suis très curieux et impatient de voir en fonctionnement des radiateurs numériques tel que prévu dans cette rénovation. En effet, c’est là une idée très ingénieuse de tirer partie de la chaleur fatale liée aux usages du numérique pour chauffer à moindre coût des surfaces d’habitation.
Je vous remercie.