Aurélie Solans: « La mise en œuvre du Plan Climat doit rester une priorité pour cette mandature »

Intervention d’Aurélie Solans lors du vote sur le projet de performance énergétique dans les écoles- présentation du rapport annuel 2013 de suivi d’exécution du premier contrat relatif à 100 écoles.

C’est avec enthousiasme que je souhaite intervenir sur cette délibération qui nous présente les premiers résultats encourageants de l’exécution du premier contrat de projet de performance énergétique dans 45 écoles livrées dès la fin de l’année 2012.

La mise en œuvre du Plan Climat adopté en 2007 a été une priorité de la mandature précédente, il doit le rester pour cette mandature. Pour atteindre les objectifs ambitieux que s’est fixé Paris, un grand nombre de chantiers ont été engagés, un de ceux-ci est la réhabilitation thermique des bâtiments. Réduire le gaspillage d’énergie en rénovant les bâtiments est une priorité pour le climat. C’est aussi à l’heure des débats budgétaires un moyen de faire des économies conséquentes pour le budget de la Ville.

Les écoles maternelles et élémentaires, constituent 20 % du parc des équipements publics parisiens, et agir sur leur consommation est donc un levier majeur pour atteindre les objectifs du Plan climat qui vise notamment à réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre sur ses bâtiments publics de 30 % à l’échéance 2020 par rapport à 2004.

Ce projet porté par Denis Baupin et René Dutrey lors de la précédente mandature fut innovant à plus d’un titre et je souhaite ici y revenir.

Le projet de réhabilitation thermique des écoles parisiennes a été lancé lors du Conseil de Paris de juillet 2010, avec l’objectif d’engager la réhabilitation thermique de 600 écoles parisiennes d’ici 2020.

Le projet prévoit d’expérimenter le contrat de partenariat de performance énergétique, principe déjà testé avec succès ailleurs en Europe. Ce type de contrat impose aux entreprises chargées des travaux un objectif de 30% d’économies d’énergie.

La Ville de Paris a fait le choix d’avoir recours pour ce premier lot à une forme contractuelle encore très peu usitée : le contrat de partenariat de performance énergétique, impose au groupement une obligation de résultat sur 20 ans. Ce contrat permet d’obtenir une garantie réelle pour atteindre les objectifs de réduction des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre, et ce, pendant toute la durée du contrat. Ce contrat inclue aussi des actions de sensibilisation des personnels municipaux des écoles et des sessions au profit des publics scolaires.

Les premiers résultats de cette expérimentation permettent de confirmer la pertinence du recours à ce type de contrat.

  • Sur 100 écoles, nous avons les résultats précis pour 45 école ; ceux-ci sont conformes aux objectifs et font apparaitre une baisse des consommations d’énergie de 33.1% et une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 34.6% par rapport à la période de référence 2008-2009.
  • Il faut également mentionner que les travaux initiaux se sont achevés non seulement dans les délais contractuels mais aussi dans le respect du budget alloué.
  • Ce contrat a permis d’améliorer les conditions de vie des élèves et de l’ensemble des personnels grâce à une meilleure régulation thermique. En effet ceux-ci supportent encore trop souvent des lieux surchauffés ou trop froids. 131 interventions de sensibilisation ont ainsi eu lieu sur l’année scolaire 2013-2014
  • C’est également une source de développement d’emplois non délocalisables et donc un pas de plus vers la conversion écologique de l’économie.

Concernant les 55 écoles dont les travaux se sont achevés en août 2013, les résultats performantiels ne sont pas encore connus, nous espérons qu’ils seront de même nature.

Le Conseil de Paris a voté en février 2013 la poursuite du projet de rénovation pour 200 nouvelles écoles en deux lots : 140 écoles en conception, réalisation, exploitation et maintenance et 60 écoles en conception réalisation, l’exploitation et la maintenance étant réalisées en régie. La délibération DPA 1008 a pour objet le lancement de la consultation pour le deuxième contrat sur 15 ans relatif à ces 140 écoles. 30% d’économies devront être réalisées qui devront aboutir également à une diminution de CO2 de plus de 3000 tonnes par an soit l’équivalent des émissions annuelles de 2200 automobiles.

Nous saluons le lancement de cette consultation et nous pensons que désormais, la Ville doit être plus ambitieuse pour les prochains programmes de rénovation et pourraient fixer un objectif de 50% d’économies. En effet nous avons vu sur les résultats des 45 premières écoles que l’objectif de 30% pouvait être atteint et même dépassé.

Enfin, ces délibérations me permettent de rappeler que beaucoup reste encore à faire, en effet les autres bâtiments et équipements publics doivent également être rénovés thermiquement et ceci dans un calendrier contraint.

Ceci sera la preuve de la démarche volontariste de la ville pour réagir face à l’urgence climatique.