Buttes-Chaumont, Bassin de la Villette : Vivre ensemble dans le 19e

Les modes de vie des parisiens se tranforment. L’envie de se retrouver dans l’espace public pour des moments de partage, de fête, d’échanges, pour pique-niquer ou boire un verre se traduit par de nouveaux usages des parcs et jardins et des bords du bassin de la Villette. La règlementation de ces espaces doit changer.
Dans le parc des Buttes-Chaumont comme sur les bords du bassin de la Villette, dès que la météo le permet, les amis, les familles se réunissent et s’installent pour des moments conviviaux.L’ouverture des pelouses du parc depuis quelques années a permis ce nouvel usage et c’est heureux. Mais la fermeture des grilles trop tôt – en particulier en été- n’est plus adaptée aux demandes des usagers. De même, l’utilisation des espaces du parc – tantôt quasi privatisés au bénéfice de quelques-uns – tantôt délaissés à l’image de la petite ceinture ferroviaire le long de la rue de Crimée – est incohérente et révèle un manque de réflexion sur l’avenir du parc.Il est pourtant possible d’y concilier les usages sportifs et de loisirs avec le besoin de calme et de repos et le respect de la biodiversité. J’appelle à un large débat associant les usagers du parc, les riverains et tous ceux qui aiment ce lieu pour définir ensemble les propositions qui en feront un grand parc urbain moderne.

De même, les bords du bassin de la Villette doivent être l’objet d’une nouvelle approche. Celles et ceux qui viennent y passer un moment sont les bienvenus. L’animation qu’ils créent ainsi dans notre arrondissement contraste heureusement avec les années où le 19e n’attirait personne.

Bien évidemment, les riverains doivent pouvoir vivre tranquillement leurs nuits sur les bords du bassin. Mais l’arrêté préfectoral pris cet été en accord avec le Maire du 19e pour interdire la consommation d’alcool sur les bords du bassin est ridicule. S’il s »agit de réprimer les débordements, la réglementation actuelle y suffit largement !

Il faut être clair : soit la Préfecture et le Maire estiment qu’un arrété est fait pour être respecté, alors celles et ceux qui veulent simplement pique-niquer en buvant un verre de rosé sont dans l’illégalité et seront réprimés ! Soit ils savent qu’il est inapplicable et ne gêne que les bars qui bordent le bassin. Alors ils masquent derrière cette agitation réglementaire le manque de moyens humains et de concertation pour que le bassin de la Villette soit un lieu vivant sans débordements.

C’est donc bien la réponse que les politiques apportent aux nouveaux usages des espaces publics qui est en question : un avenir défini en commun et partagé ou une conception désuette et contrainte.