Plan Climat Air Énergie

Intervention d’Aurélie Solans relative au lancement de la révision du plan Climat et à la candidature de Paris à l’appel à manifestation d’intérêt de l’ADEME « du plan Climat énergie territorial au plan Climat air énergie territorial »

Mes chers collègues, en France, selon le scénario intermédiaire du GIEC, le nombre de jours anormalement chauds devrait augmenter, avec possiblement plus de 100 jours supplémentaires par an à l’horizon 2100. Paris est une ville très sensible au phénomène caniculaire et au développement des îlots de chaleur. Aussi, elle doit se préparer aux risques climatiques de demain et à la raréfaction des ressources. Les risques d’inondation et de canicule, déjà pris en compte dans des plans de gestion de crises ponctuelles, sont loin d’être négligeables. Nous le savons, la situation est grave et nous nous félicitons que la prise de conscience de celle-ci se généralise. Les écologistes, depuis des années, agissent pour cette prise de conscience globale et la mise en œuvre d’une politique publique à la hauteur des enjeux du changement climatique qui nous touche.

Cette délibération porte sur le lancement et sur la candidature à un appel à manifestation d’intérêt intitulé « Du Plan Climat Energie territorial au Plan Climat Air Energie territorial », qui permettra à la Ville de bénéficier d’une subvention de l’ADEME. Nous souhaitons intervenir sur cette délibération, tout d’abord pour rappeler à quel point le nouveau Plan Climat Air Energie est un enjeu fort pour notre collectivité afin de participer à une dynamique renforcée par la mise en œuvre de l’accord de Paris et la présidence du C40, désormais occupée par la Maire de Paris.

A travers ce mouvement fort, Paris a les moyens de devenir un moteur pour l’ensemble des collectivités territoriales. Les villes jouent, jour après jour, un rôle de plus en plus grand dans la lutte contre le dérèglement climatique. Quand la dynamique peut résonner avec une métropole naissante, comme ici à Paris, nous avons toutes les chances de réussir.

C’est en juin 2005 qu’a été proposé au Conseil de Paris un Plan Climat territorial. Pour y parvenir, une démarche participative a été mise en œuvre vers les Parisiens consultés au travers d’un livre blanc lancé en septembre 2006. Le premier Plan Climat a été examiné et adopté en octobre 2007 par les élus au Conseil de Paris. L’année prochaine, il célébrera donc ses 10 ans. Ce nouveau Plan Climat est déjà nouveau par son appellation puisque ce plan est désormais appelé : « Plan Climat Air Energie territorial », car, en effet, ce plan devra dessiner une nouvelle ambition et les prochaines étapes pour l’après 2020, échéance pour laquelle étaient fixés des objectifs chiffrés comme premiers points de passage vers l’objectif de long terme, facteur 4 en 2050. C’est donc bien un travail important sur un véritable nouveau Plan Climat dans lequel s’engage aujourd’hui la Ville.

Nous l’avons vu, le bilan 2004-2014, publié cet été, est encourageant. Il démontre que les efforts réalisés sur la rénovation des logements sociaux, des écoles ou la réduction du trafic automobile, par exemple, portent leurs fruits. Il faut désormais passer à la vitesse supérieure et adopter une démarche d’une ampleur beaucoup plus forte, notamment en termes de moyens humains et d’investissements consacrés, entre autres, au développement des énergies renouvelables, au Plan de lutte contre la pollution de l’air qu’il est urgent de mettre en place pour la santé de nos concitoyens, d’infrastructures publiques permettant un fonctionnement de la ville plus sobre et efficace en énergie, à l’exemplarité de l’administration mais surtout aux actions d’incitation et d’accompagnement de l’ensemble des acteurs du territoire.

Je vous remercie.