Prolongement du RER Eole à l’Ouest

Intervention de Fatoumata Koné relative au prolongement du RER Eole à l’Ouest

Monsieur le Maire, chers collègues, après le vote historique de notre Assemblée hier, permettant la piétonisation des berges de la rive droite de la Seine, c’est avec constance et cohérence que notre majorité accompagne ce choix et poursuit son travail. Car cette nouvelle délibération qui vise à permettre le prolongement du R.E.R. E à l’Ouest va clairement dans le sens de la politique de la ville de diminution de la place de la voiture à Paris.

Ce prolongement, c’est le réaménagement de la ligne existante sur 47 kilomètres entre La Défense et Mantes-la-Jolie et la création de trois nouvelles gares, le déploiement d’un nouveau matériel roulant et d’un nouveau système d’exploitation, une fréquence améliorée à l’heure de pointe avec 22 trains par sens, et le délestage des tronçons centraux des R.E.R. A, B et D.

Il faut d’ailleurs rappeler qu’avec ces 308 millions de voyageurs par an, le R.E.R. A est la ligne la plus fréquentée d’Europe. Ce taux de fréquentation est souvent d’ailleurs décrié pour affirmer la saturation de la ligne. Ce prolongement va donc contribuer à sa désaturation.

Il est même d’envergure métropolitain. C’est la promesse d’un grand changement pour un bon nombre de Parisiens et de Franciliens qui travaillent et/ou vivent aux abords de cette ligne. Il représente également la promesse tenue par la Ville dont la participation financière s’élève à un peu plus de 128 millions d’euros, un effort financier qui démontre encore une fois la manière dont Paris continue à jouer son rôle et sa solidarité financière au niveau métropolitain.

Mais l’amélioration du réseau existant, c’est d’ailleurs une orientation que les écologistes défendent avec constance, et ce projet en font partie.

Je crois qu’il est particulièrement important de marteler la nécessité de ce réaménagement qui implique une forte mobilisation financière de tous les acteurs, surtout quand ceux-ci sont mis en danger par des mégaprojets inutiles et coûteux, tels que le C.D.G. Express, cette ligne ferroviaire destinée aux hommes et femmes d’affaires qui reliera directement l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à la gare de l’Est à Paris pour un coût estimé à 2 milliards d’euros et un billet à l’arrivée qui pourrait coûter 24 euros.

Face au lobbying réussi de certains intérêts particuliers, nous continuerons à défendre l’intérêt général. Et cela passe par le développement et l’amélioration de notre offre de transport collectif.

Merci.