Subventions aux 30 centres sociaux associatifs parisiens (5 806 864€)

Intervention de Fatoumata Koné relative aux conventions et subventions (5 806 864€) aux 30 centres sociaux associatifs parisiens

Madame la Maire, chers collègues, cette nouvelle convention et l’augmentation des subventions de la Ville pour financer les centres sociaux représentent incontestablement des avancées.

Cette délibération est l’occasion pour nous de saluer le travail des équipes salariées et bénévoles des centres sociaux. La nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville mise en œuvre depuis 2014 avait été un coup dur pour la Fédération des centres sociaux de Paris. Les moyens supplémentaires annoncés et les simplifications des démarches administratives sont donc les bienvenus.

Les Ecologistes saluent notamment la reconnaissance de la fonction d’accueil des centres via une participation spécifique et une nouvelle du département.

Malheureusement, le déficit chronique de la plupart des centres sociaux – en moyenne 27.000 euros en 2013 – ne sera pas comblé avec cette aide. Les centres vont devoir malgré tout réduire leurs activités et déjà on évoque la suppression des ateliers sociolinguistiques d’apprentissage du français sous prétexte de doublons avec les cours municipaux pour adultes.

De l’avis du groupe Ecologiste, ce serait une erreur de contraindre les centres sociaux à supprimer ces ateliers et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, parce que ces ateliers constituent une porte d’entrée pour capter un nouveau public qui peut ensuite découvrir les autres activités proposées par les centres. Ensuite, parce que l’objectif des ateliers sociolinguistiques est de permettre aux personnes d’être autonomes dans leur vie quotidienne, de participer à la vie de leur quartier et de s’ouvrir à notre société et d’y prendre part.

Enfin, parce que les ateliers sociolinguistiques ont accueilli l’an dernier près de 3.000 personnes. La plus-value des ateliers sociolinguistiques en matière d’intégration, surtout compte tenu du contexte actuel mérite que les partenaires des centres sociaux s’attardent sur la question de leur pérennité.

Côté gestion des ressources humaines, Mme BROSSEL l’annoncé en 4e Commission, les centres sociaux ont parfois massivement recours aux contrats aidés. L’un des objectifs de cette nouvelle convention est de limiter le recours aux contrats aidés à un ou deux par centre social via la consolidation du modèle économique des centres sociaux. Notre groupe souscrit bien entendu à cet objectif louable. Il serait plus qu’intéressant que cet objectif soit évalué à intervalles réguliers après la mise en place de cette nouvelle convention.

Enfin, je souhaiterais attirer votre attention sur le fait que la Préfecture demande aux centres les numéros des contrats d’intégration républicaine des personnes se rendant aux ateliers sociolinguistiques. Les directions des centres sociaux sont assez mal à l’aise avec cette demande, d’autant qu’on leur avait assuré il y a quelques mois que jamais une telle demande ne leur serait adressée.

Ceci ne relevant pas du rôle des centres sociaux, nous souhaiterions que la Ville interpelle le Préfet afin de mettre fin à ce type de demande.

Merci.